ACTUALITES
Émigration clandestine: Confidence des rescapés de la pirogue chavirée aux Almadies
Les rescapés de la pirogue qui s’est renversée au large des Almadies, dans la nuit du 25 au 26 octobre vers 3 heures du matin, ont témoignent dans les colonnes de Libération.
Selon le journal qui donne l’information dans sa parution de ce jeudi 5 novembre 2020, les survivants racontent comment ils ont frôlé la mort.
Coura S., née en 1995 et célibataire sans enfant, déclare avoir remis la somme de 300.000 francs à un passeur pour faire partie du voyage.
Elle confie qu’ils ont embarqué vers 1 h du matin à la plage de Soumbédioune.
« Nous étions environ 70 passagers. Je ne connais pas le nombre de rescapés, mais je sais que le nombre de disparus est élevé par rapport au groupe », a-t-elle confié.
« J’ai été sauvée par mon frère qui a nagé vers elle pour m’aider à sortir sa tête de l’eau. Il m’a donné ensuite un bidon vide afin de pouvoir rester hors de l’eau. J’ai pu difficilement embarquer dans le navire espagnol », a-t-elle raconté aux policiers.
Abass D., 35 ans, quant à lui est traumatisé par les événements.
« Pour rien au monde, je ne retenterais cette expérience. J’en ai vraiment souffert et je suis traumatisé », a-t-il souligné.
Cet enfant de la ville tricentenaire souhaite retourner dans sa ville natale, Saint Louis pour reprendre son job de taximan.
Pape Samba F né en 1996 à Saint-Louis a lui aussi son histoire. « L’idée de voyager clandestinement vers l’Europe m’a traversé l’esprit suite à mes conversations via Whatshap avec des jeunes de mon quartier, du même âge que moi, qui ont réussi à rallier les Iles Canaries ces derniers temps. La plupart de ces jeunes, malgré le fait de ne pouvoir nager ont réussi quand même à arriver à destination, je me suis dit que c’était l’occasion pour moi qui suis pêcheur de tenter ma chance. J’avais décidé de rejoindre l’Espagne parce que la pêche au Sénégal n’est plus fructueuse ; Je n’envisage pas de e me relancer dans cette aventure. Je suis désorienté et très affecté », dit-il